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Infime
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25 janvier 2015

Collectionner

La feuille est fébrile. J’expose en levant doucement la tête. Les stylos s’agitent, les globes me fixent. Se détendre. Doucement. Et puis se tenir droite. Et enfin les fixer. Les fixer comme ils me fixent. Très fort. Leur dire « Je n’ai pas peur ». Changer de diapositive. Parler. Encore.J’essais des robes paillettes, des robes couleurs. De fringues en fringues, de fripes en fripes, être gagnée par la fringale. Observer les troués, les percés, les tatoués. Partager le jour des oiseaux de nuit. Un vélo s’arrête : Zouille. Toujours seule quand je suis seule, toujours croisée, but commun de déambulations solitaires. Elle est en retard. « Pour le coucher de soleil de la colline tu comprends. ». La même colline, le même soleil aussi, capturé il y a deux semaines. A. est là, yoga près du petit derviche tournant à la chaleur de la bougie. Airs d’opéra, soupe miso. Ses longs cheveux devant des yeux sourires. Pas pressés dans les beaux quartiers. Pressées dans la salle de bain. On chuchote : la petite dors déjà. Enfiler, se parer, se pomponner, se coiffer, se maquiller. A l’américaine. Nos talons battent le pavé de l’hiver allemand. Bal de l’école. Tous si embijoutés, si bien coiffés. On danse: disciplinés. Prise à la taille je m’envole : mes colocs viennent d’arriver. Chaussures à talons troquées ; kebab miteux. On parle un peu. Revigorés.L’ancienne usine vibre, se dissipe derrière les volutes de fumée: on danse. Je danse à ma liberté, à tous mes univers, collection d’éclectismes. Etre de partout, mélange, ne venir de nulle part, vivre un instant, quelque part. Devenir l’instant. Juste un moment. Jouir de son âme caméléon, troquer les mondanités contre le désaffecté : vibrer.

 

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